Stefania Micard, CCF à Antony (92) a accepté de répondre à nos questions et évoque entre autres « des échanges avec les collègues sur le savoir-être » parmi ses précieuses réflexions — Anccef - Association nationale des conseillers conjugaux et familiaux

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Stefania Micard, CCF à Antony (92) a accepté de répondre à nos questions et évoque entre autres « des échanges avec les collègues sur le savoir-être » parmi ses précieuses réflexions

Notre appel à contribution sur ce thème a rencontré un beau succès auprès des CCF et a suscité de l’intérêt. Nous remercions très chaleureusement les CCF qui ont pris le temps de nous écrire. Même si tous les témoignages n’ont pu être publiés, voici ceux de nos CCF adhérents.

Comment résonne, pour vous, l’expression « prendre soin de soi pour mieux prendre soin des autres » ? 

Elle a résonné d’abord comme une question pertinente. Merci à l’Anccef de l’avoir posé. Puis comme une invitation à faire un état des lieux : comment je prends soin de moi professionnellement ? 

A quel niveau du «Soi» je me situe ? Entre le «Self» de Freud, le «vrai Self» de Winnicott et «l’essence de l'Être» de Jung. Il s’agit de la personne que je fais en sorte d’être, de devenir et qui est en évolution. J’essaie d’être cohérente avec moi-même et le métier que j’ai choisi.

Quelles sont vos pratiques liées à votre vie professionnelle qui vous aident à prendre soin de vous ? 

Une thérapie psychanalytique de plusieurs années me permet d'éviter l’écueil d’accompagner les personnes pour se «soigner» soi ; et de veiller à la distance nécessaire pour ce métier. La supervision de groupe et/ou individuelle m’est indispensable pour faire la différence entre résonance (selon Elkaim) et transfert. Et en quoi cette résonance personnelle pourrait être utile pour «travailler» avec les consultants. La formation continue renforce mes compétences et me remobilise.

Comment arrivez-vous à trouver votre équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ? 

L’équilibre est à chercher sans cesse. Je suis CCF libérale et comme le cabinet est chez moi, je suis vigilante à la porosité de l’espace-temps vie professionnelle et personnelle. J’ai déployé un cadre qui m’aide. J’ai deux numéros de téléphone distincts. Dans l’organisation de la semaine je sépare les jours pro des jours perso. Des activités extra-professionnelles me font du bien, une sportive et une créative. J’ai des vêtements pro différents des vêtements perso.

A chacun son cadre ! 

Auriez-vous une petite anecdote à nous raconter à ce sujet ?

Non je n’ai pas l’exemple d’une expérience qui a confirmé qu’en ayant suffisamment bien pris soin de moi, du positif supplémentaire s’est produit dans un entretien CCF. Une confirmation «positive» serait-elle l’idéal rassurant ?

De quoi auriez-vous besoin pour vous sentir encore mieux dans votre «costume» de conseillère conjugale et familiale ?

Grâce à cette sollicitation de l’ANCCEF, je me suis rendue compte qu’il me manque des échanges avec des collègues à propos du savoir-être et pas que de la pratique. Aussi, je souhaiterais faire plus d’interventions EVARS. Puisque c’est d’abord à moi de m’occuper de mes besoins, maintenant il n’y a plus qu’à... 

Sans doute les participations des CCF à l’infolettre m’apporteront de nouveaux points de vue.

Que diriez-vous en guise de conclusion ? 

Finalement, les professionnels CCF, est-ce que nous pourrions « prendre soin des autres sans s’oublier Soi » ? 

 

Stefania MICARD

Conseillère conjugale et familiale  libérale, à Antony (Hauts de Seine)